Glossaire

A

Auriculomédecine : Œuvre du médecin français Paul Nogier (1908 – 1996), l’auriculomédecine, découverte en 1966 est une branche des médecines alternatives qui étudie le fonctionnement, les pathologies de l’être humain et leur traitement à partir des représentations du corps (somatotopies) dans le pavillon de l’oreille et de la prise du pouls (RAC ou VAS ou Pouls de Nogier).

 

Auriculothérapie : Technique thérapeutique découverte en 1951 par le Docteur Paul Nogier (1908 – 1996) qui permet le traitement de douleurs et de certaines dysfonctions à partir de stimulations du pavillon de l’oreille (par des aiguilles ou des courants électriques) selon la correspondance entre les zones du pavillon et les parties du corps.

 

Axiome : en logique et en mathématiques, principe fondamental qui ne peut pas se démontrer et qui est supposé vrai. Les axiomes sont la base de tous les raisonnements ultérieurs. Ils ne sont jamais exprimés comme tels et restent sousentendus dans le discours scientifique[1]. (Voir : principe déterministe, principe matérialiste, principe réductionniste)

 

Ayurveda : Médecine traditionnelle hindoue. Ayurvéda signifie en sanscrit : « science de la vie »

 

[1] MEIER Paul. Les trois visages de la vie. Op. Cit. p13.

 

B

Biotope : se réfère à un milieu écologique stable caractérisé par sa faune et sa flore.

C

Caducée : Symbole des médecins, de la guérison et de l’harmonie constitué d’un bâton central avec ailes (symbolisant l’Essence Divine de l’être humain, l’Esprit, l’Unité) autour duquel s’enroulent deux serpents (symbolisant la dualité de la réalité ordinaire)

 

Changement : processus de modification par déplacement, par évolution ou par transformation. On distingue le changement 1, changement-déplacement, et le changement 2, changement-métamorphose. Le premier est superficiel et n’implique pas une sortie de système. Le second se caractérise par sa profondeur et amène à une transformation radicale, à un changement de nature (métamorphose de la chenille en papillon, transmutation alchimique du plomb en or)

 

Chakra : centre d’énergie du corps. Les chakras sont des éléments fondamentaux du champ énergétique de l’être humain. On distingue 7 chakras principaux et beaucoup de chakras secondaires (comme dans la paume des mains)

D

Diagnostic : opération qui consiste à identifier une maladie selon ses symptômes. Le sens de ce mot s’est modifié et, dans le contexte de la sociologie, de l’anthropologie et de la politique, désigne maintenant la description d’une situation sociale et l’évaluation d’une situation problématique.

H

Hacker : pirate informatique capable de pénétrer à distance dans des systèmes informatiques étrangers pour les modifier ou les léser.

 

Hémiplégie : paralysie d’une moitié du corps

I

Inconscient : Roberto Assagioli présente dans son livre : Psychosynthèse : principes et techniques (p. 25) un schéma de sa conception « pluridimensionnelle » de la personnalité humaine, conforme à la multiplicité du Réel. Il distingue trois parties dans l’Inconscient : l’inconscient inférieur, l’inconscient moyen et l’inconscient supérieur.

Selon lui font partie de l’inconscient inférieur :

1/ Les activités psychiques élémentaires… qui dirigent la vie organique, la coordination intelligente des fonctions physiologiques.

2/ Les tendances et les pulsions primitives.

3/ Plusieurs « complexes psychiques » à forte tonalité émotionnelle, les résidus du passé proche ou lointain, individuel, héréditaire ou atavique.

4/ Les rêves et les activités de l’imagination de type élémentaire et inférieur.

5/ Différentes manifestations pathologiques (phobies, obsessions, délires paranoïdes).

6/ Certains processus parapsychologiques incontrôlés.

L’inconscient moyen est formé des éléments psychiques de nature similaire à ceux de notre conscience de veille et facilement accessibles à elle. C’est là que se font l’élaboration des expériences vécues, la préparation des actions futures, une grande partie du travail intellectuel et pratique, comme du travail de l’imagination et de la création artistique d’un niveau et d’une valeur moyens. Il s’y développe une sorte de « gestation psychique » dont le fruit affleure ensuite dans le champ de la conscience.

L’inconscient supérieur ou supramental : de là nous arrivent les intuitions et les inspirations d’ordre supérieur, dans le domaine de l’art, de la philosophie, de la science, les « impératifs » d’ordre étique, les impulsions altruistes. C’est la source du génie, des états d’illumination, de contemplation, d’extase. Dans cette zone résident, à l’état latent et potentiel, les énergies supérieures de l’Esprit, les facultés et les pouvoirs supranormaux d’une classe élevée.

Le champ de la conscience est un terme utilisé pour désigner cette partie de la personnalité que nous pouvons connaître directement. Le flux incessant des éléments psychiques (sensations, images, pensées, sentiments, désirs, impulsions, volitions, etc.) que nous pouvons observer, analyser et juger, et les différents états d’âme qui se succèdent en se remplaçant l’un l’autre ou qui coexistent.

J

Japa-Yoga : forme de Yoga qui consiste en la répétition comptabilisée d’un mantra. Le mantra le plus connu est le Mantra Universel OM. La comptabilisation se fait avec un mala. La Japa-Yoga est la forme la plus accessible et la plus simple de Yoga. C’est un procédé de transformation très progressif et sûr.

K

Karma : ensemble des programmations, conditionnements, souvenirs, remords, pactes, malédictions… hérités du passé, dans cette vie ou, selon certains, dans d’autres vies.

M

Mala : un mala est une sorte de chapelet très utilisé dans le contexte de l’hindouisme, du bouddhisme et du Japa-Yoga. Il se comporte de 108 grains et d’une mèche qui symbolise l’Absolu, le Monde Divin. Certains sont en bois (de santal, par exemple), d’autres en pierre. Swâmi Sivanada Sarasvati le définit comme « le fouet qui mène l’esprit à Dieu ».

 

Mantra : selon André Padoux : « Le mot mantra est fait sur la racine sanskrite man (« penser ») avec le suffixe tra servant à former les mots qui désignent des instruments ou des objets. Ce serait donc un instrument de pensée, mais d’une pensée spécialement intense et efficace, car porteuse de toute l’énergie de la parole… On pourrait définir les mantras, dans leur usage le plus général, comme des formules, syllabes ou sons, isolés ou groupés, pourvus ou dépourvus de sens littéral, qui représentent ou, plus exactement, qui sont la forme phonique, la plus haute et la plus puissante, de divinités ou d’entités naturelles ou surnaturelles et qui, par là, sont chargés d’une efficacité considérable, utilisable, conformément à des règles précises, par ceux qui y sont habilités. »

 

Matrie : dans le contexte d’une société et d’une Nation équilibrées, on doit distinguer un « patrio » et une « matria ». Le « patrio » serait l’ensemble des fonctions masculines (disjonction et verticalité) de la Nation comme la défense du territoire, la construction, l’ordre, la planification… La « matria » ou matrie serait l’ensemble des fonctions féminines (conjonction et horizontalité) de la Nation comme l’alimentation, l’agriculture, l’éducation, etc. et les valeurs de conjonction comme la fraternité, le partage, la communication, la confiance… Dans une société patriarcale, la matrie est réduite à sa plus simple expression et le mot comme le concept de « Matrie » n’existent pas.

 

Métamorphose : transformation importante du corps de certains animaux qui conduit à l’état adulte. Le mot s’applique aussi aux transformations importantes de la personnalité et du psychisme d’une personne qui permettent d’atteindre un état de maturité et de bien-être nouveau. Il s’applique de la même manière à la transformation radicale de la société.

 

MODEM : Modulateur-DEModulateur. Appareil interne ou externe qui permet la connexion de l’ordinateur avec le réseau Internet.

P

Principe déterministe : chaque effet a une cause déterminée. La relation de cause à effet est réversible et sans équivoque. Ainsi, si on connaît de manière complète l’état d’un système expérimental à un moment donné, ses états à tout autre moment dans le temps sont déterminés par ces relations de cause à effet et peuvent en principe être prédits mathématiquement. (Cf. Meier P.)

 

Principe matérialiste ou positiviste : la matière est reconnue comme principe ontologique, comme base essentielle de tout ce qui existe dans la Nature.

 

Principe réductionniste : tout objet est un ensemble de parties matérielles qui doivent être étudies séparément, car le tout n’est pas plus que la somme de ses parties et, en connaissant les propriétés des parties on connaît celles de l’ensemble.

 

Processus médical : séquences des étapes : interrogatoire, observation, examen clinique du patient, examens paracliniques (radiographies, biologie…), détermination de l’étiologie, traitement, établissement du pronostic.

S

Signes : manifestations d’une maladie observées par le médecin.

 

Syndrome : ensemble de symptômes.

 

Symptômes : manifestations d’une maladie, d’un trouble ressenties par le patient.

 

Subsomption : selon Joël de Rosnay : « L’art de la subsomption consiste à intégrer sa propre personnalité dans un « plus grand que soi » pour en tirer avantage et donner du sens à son existence. En abandonnant une part de l’individualisme (ou de la souveraineté) qui inhibe les relations entre les personnes et entre les nations, il devient possible de créer des associations symbiotiques équilibrées. Chacun bénéficie des règles reconnues par tous et peut ainsi accéder à un niveau supérieur de liberté et de responsabilité. »

 

Supramental : terme utilisé par Shri Aurobindo pour désigner l’Essence Divine de l’être humain qui, par nature, surpasse toutes les conditions limitées de la personnalité et en particulier son activité mentale. Terme utilisé et défini aussi par Assagioli (voir la rubrique Inconscient)

T

Tao (ou Dao) : selon la tradition chinoise, Principe d’Unité (fusion du Yin et du Yang) commun au Confucianisme et au Taoïsme.

 

Transformation : changement de forme et de nature d’une personne, d’un système ou d’une situation, fruit de l’activité d’une force d’influence. Dans un fruit l’acide se transforme en sucre sous l’influence du soleil.

 

Transmutation : transformation d’un élément en un autre par modification de son noyau atomique. La parole s’applique surtout au processus alchimique qui recherche la transformation de métaux courants (plomb) en métal noble (or) en même temps que la transformation de l’alchimiste lui-même. On connaît aussi les transmutations biologiques dans la Nature (voir les travaux de Louis Kervran. A la découverte des transmutations biologiques. Le Courrier du Livre, Paris, 1966.).

V

Vitalisme : doctrine philosophique et ensemble des théories biologiques qui considèrent que les processus vitaux sont distincts des autres phénomènes physiques et chimiques, et que les êtres vivants se différencient des êtres non vivants en ce qu’ils possèdent une force vitale ou principe vital.

Y

Yang : Pôle « masculin » de l’Energie Vitale, l’énergie Yang conditionne le fonctionnement, les comportements et les valeurs masculins. Elle est en rapport avec la création, l’activité, l’intention, l’extérieur, l’émission. Elle permet l’action, le passage à l’action, la possibilité de réussite, l’initiative, la décision, la combativité, l’autorité, l’ordre, la protection, la hiérarchie, le pouvoir, la domination.

L’édification d’une maison, l’érection d’un gratte-ciel, la construction sont des activités Yang.

L'énergie masculine favorise les comportements de compétition, d’antagonisme et la logique d’exclusion, c’est une force de disjonction (force centrifuge). Dans un groupe d'animaux, les mâles, chargés de la conquête, de l’appropriation et de la défense du territoire, se combattent et s'éliminent ; ils mettent à mort. Seul reste le plus fort (loi du plus fort, évolution par sélection naturelle). Il doit être non seulement le meilleur mais le seul à pouvoir s'occuper des femelles. Et tuer son adversaire, dans ce contexte, est considéré comme normal : le lion qui a tué son adversaire devient le chef. Appliqué aux humains, cela donne la recherche du pouvoir et la guerre qui sont des activités Yang de domination, d’élimination et d’appropriation.

L’organisation Yang est  de type vertical, pyramidale, hiérarchique (cf. les Forces Armées, l’Eglise Catholique) avec désir de contrôle, contrôle descendant sur le peuple, secret, rétention de l’information, méfiance, donc l'ordre, la planification, l'appropriation par  l'establishment.

Elle est en rapport avec le côté droit du corps. Le temps est Yang, la persévérance et la durée le sont donc aussi.

L’énergie Yang soutient, anime l'activité mentale et intellectuelle. L'instrument masculin, Yang, de connaissance du monde est le mental ou intellect (la tête). C’est le support de la raison, de la rationalité, c’est le monde des idées, des pensées, des concepts, des théories, des doctrines, des idéologies et des idéalisations (la morale). Au même titre, la parole, le discours, la prédication sont des activités Yang. L’énergie Yang alimente une conscience avec intention, à la recherche d’un but, que Graf Durkheim appelle la conscience “flèche”, une conscience qui n’accepte pas la réalité telle qu’elle est, qui ne lui accorde pas de légitimité, mais se propose de la changer. « Je vais changer le monde ».

Le Yang est lié au visible, à la lumière, au simple, à la surface, au conscient, à la science ; il favorise la pensée analytique, il procède à la séparation, à la disjonction. Le mental isole un facteur de son contexte pour l'analyser. Il ne prend en compte que ce qui est objectif (l’objet, le texte) et n’a accès qu’à la causalité linéaire.

Pour résumer, on pourrait souligner : Yang = appropriation, compétition, exclusion, disjonction, élimination, hiérarchie, intellect, conscience « flèche ».

 

Yin : Pôle « féminin » de l’Energie Vitale, l'énergie Yin conditionne le fonctionnement, les valeurs et les comportements féminins. Elle est passive, réceptive, sans intention, intérieure, elle évoque le don de soi, la soumission, la quiétude. Elle est à la base de ce mode d’action par infiltration typiquement féminin, l’influence (l’influence est souvent qualifiée de féminine).

La construction Yin est interne, invisible, silencieuse : la fécondité, l’engendrement de la vie, la nutrition. Les femelles donnent la vie.

L'énergie féminine nourrit les comportements de coopération, de collaboration, de partage, de participation, de coexistence, d'inclusion, de conjonction, de mutualité, d’entraide, de solidarité, de responsabilité sociale. Il appartient aux femelles de constituer le foyer (non pas tant le nid que ce qu’il y a dedans), la famille, la fraternité, la convivialité, la communauté. C’est une force centripète. C'est ce pôle de l'énergie qui permet l'apparition et le fonctionnement d'un tissu conjonctif dans un organisme, d'un tissu social dans une collectivité, qui permet donc la communication et la compréhension entre les parties d'une société, qui transforme une société rivalitaire en communauté.

L’organisation Yin est horizontale, réticulaire (en réseau). L'énergie Yin permet les interactions entre les éléments constitutifs d’un ensemble, favorise une logique d’association, façonne des réseaux, des organisations, dans lesquels le fonctionnement se fait en parallèle, sans hiérarchie et sans contrôle (comme sur Internet) avec communication et partage des informations. L’effort est partagé, les gains le sont aussi. La position de chacun des éléments d'un réseau est la confiance : « Dans le système en question, je fais ce que j'ai à faire et j'espère que les autres le font aussi ; de toute façon, je ne peux ni ne veux exercer aucun contrôle ». Dans un troupeau d’éléphants, pour se défendre du tigre et protéger leurs petits, les femelles se disposent en cercle, les petits au centre du cercle et elles, les défenses vers l’extérieur. Une éléphante isolée risque bien de perdre son petit.

Si la hiérarchie et l’establishment sont Yang, le peuple, lui, est Yin.Le mode féminin d'évolution est l'évolution par auto-organisation.

Quand un réseau fonctionne bien (dans le cas, par exemple, d’une démocratie véritablement fonctionnelle), il en émerge une force, une intelligence et une créativité collectives et il en résulte un contrôle ascendant sur la hiérarchie, sur les dirigeants et les représentants politiques sociaux, économiques et religieux, sur les experts scientifiques et techniques.

L'énergie Yin alimente une conscience passive, toujours réceptive, sans intention, une conscience "coupe" (G. Durkheim) qui accepte la réalité telle qu'elle est, sans nommer, sans juger, qui dit "oui" à la réalité telle qu’elle se présente sans prétendre la changer, qui reconnaît sa légitimité. La phrase Yin par excellence est : « C’est ainsi. » Notons, au point de vue pratique, que le fait de s'en remettre avec confiance à la vie, de dire : "oui; entrez", en admettant que "c'est toujours Dieu qui frappe", ne bloque pas le jeu de l'énergie et la réalité, influencée, finit par se transformer, tandis que l'attitude Yang, qui se propose, par idéalisation, de transformer la réalité, en bloque ou en limite au contraire l'évolution.

Elle est en rapport avec le côté gauche du corps. L’espace est Yin.

L'instrument féminin de connaissance du monde est la sensibilité (le cœur). Les instincts et sensations en sont ses instruments au niveau élémentaire, l’intuition au plan supérieur, la vie affective et émotionnelle entre les deux.

Le Yin est traditionnellement lié à l'obscur, l'invisible, l'inconscient (cela probablement en rapport avec son déficit), lié aussi aux profondeurs. Il permet l'accès au fondamental, à la complexité, à la pensée systémique ou complexe, à la compréhension et à la perception du contexte général du système, du Tout (le contexte, le sujet) et pas seulement de ses éléments constitutifs. (Un système est plus que la somme de ses parties).

En résumé, on pourrait souligner les principales caractéristiques du Yin : conjonction, partage, coopération, inclusion, réseau, sensibilité, conscience « coupe ».

 

Yoga : ensemble de disciplines, d’origine orientale, incluant la concentration et la méditation, qui amènent celui qui les pratique à la découverte et à la conquête de ses mondes intérieurs, jusqu’à atteindre les états supérieurs de conscience qui permettent la réalisation de sa propre Essence et sa Libération Spirituelle. Patanjali en a exposé les bases dans les Yogas Sutras (~ IV s. avant JC), textes qui se commentent depuis plus de vingt siècles. Les principales formes de Yoga sont : le Bakti-Yoga (Yoga de la Dévotion), le Jnana-Yoga (Yoga de la Connaissance), le Karma-Yoga (Yoga de l’action, dans la vie quotidienne, caractérisé par un état mental qui associe l’attention extrême à la qualité des actions au détachement total du fruit de ces actions), le Raja-Yoga (Science royale de l’âme), le Hatha-Yoga (forme de Yoga la plus connue, Yoga des postures et de la respiration), le Japa-Yoga (voir rubrique Japa-Yoga).